Dans une lettre au Conseil de sécurité, le Venezuela accuse les États-Unis de piraterie

Le Venezuela a accusé les États-Unis de « piraterie » pour avoir détenu un pétrolier vénézuélien, dans une lettre officielle adressée au Conseil de sécurité des Nations unies concernant cet incident.

Le ministère de l'Intérieur vénézuélien a indiqué dans sa lettre envoyée au Conseil de sécurité mercredi que les forces américaines avaient détenu un pétrolier avec son équipage et saisi illégalement une cargaison de pétrole vénézuélien.

La lettre a affirmé que le pétrole saisi faisait partie d'une activité commerciale légitime conformément au droit international.

Elle a ajouté que l'incident s'inscrivait dans le cadre de la « politique de coercition et d'agression continue » menée par les États-Unis contre le Venezuela.

Elle a souligné que cette mesure constituait une « violation flagrante des réglementations légales protégeant la liberté de navigation et le commerce international légitime », accusant les États-Unis de « piraterie ».

La lettre a demandé aux États-Unis de libérer immédiatement l'équipage détenu, de restituer le pétrole saisi et de cesser d'intervenir dans le commerce légitime du pays.

Mardi soir, le président américain Donald Trump a ordonné d'interdire et de bloquer tous les pétroliers soumis à des sanctions entrant ou sortant du Venezuela, déclarant que son administration considérait le gouvernement vénézuélien comme une « organisation terroriste étrangère ».

Le 11 décembre, Trump avait annoncé la saisie d'un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes, précisant que cette opération était « justifiée » et qu'ils allaient le conserver.

Les tensions entre les États-Unis et le Venezuela se sont récemment intensifiées, Trump ayant émis en août dernier un décret exécutif augmentant l'utilisation de l'armée sous prétexte de « lutte contre les cartels de la drogue » en Amérique latine.

Dans ce contexte, Washington a annoncé l'envoi de navires de guerre et d'un sous-marin au large des côtes vénézuéliennes, tandis que le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, a déclaré que l'armée était prête à mener des opérations, y compris un changement de régime au Venezuela.

En réponse, le président Maduro a annoncé la mobilisation de forces totalisant 4,5 millions de personnes au Venezuela, se préparant à repousser toute attaque éventuelle.

Les attaques menées par l'armée américaine contre des bateaux dans la mer des Caraïbes et l'océan Pacifique, sous prétexte de lutte contre la contrebande de drogue, et les frappes directes contre les personnes à bord, ont suscité un débat international sur les « exécutions extrajudiciaires ».